Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/856

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PROTARQUE.

Rien de plus certain.

SOCRATE.

Dans cette dispute, l’intelligence et le plaisir n’ont-ils pas été convaincus l’un et l’autre de ne pouvoir prétendre à la qualité de souverain bien étant privés de la propriété de se suffire par soi-même de la plénitude et de la perfection ?

PROTARQUE.

Très bien.

SOCRATE.

Une troisième espèce de bien supérieure aux deux autres s’étant donc présentée à nous, l’intelligence nous a paru avoir une affinité mille fois plus grande et plus intime que le plaisir, avec l’essence de ce bien victorieux.

PROTARQUE.

Comment en douter ?

SOCRATE.

Ainsi, suivant le jugement que nous venons de prononcer, le plaisir n’est qu’à la cinquième place.

PROTARQUE.

À ce qu’il paraît.

SOCRATE.

Quant à la première place, tous les bœufs,