Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/1016

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qui les occupent, prendront des délibérations, et que, se servant du ministère des jeunes gardiens avec une sage discrétion, ils sauveront l’État par leurs efforts réunis. N’est-ce pas ainsi que la chose doit se faire ? Ou croyez-vous qu’on puisse réussir d’une autre manière ? Voudriez-vous que tous les citoyens se ressemblassent, et qu’il n’y en eût point quelques uns de mieux élevés et de mieux instruits que les autres ?

CLINIAS.

O mon cher ! cela est impossible.

L’ATHÉNIEN.

Il faut donc inventer une éducation plus parfaite que celle dont il a été parlé plus haut.

CLINIAS.

Peut-être bien.

L’ATHÉNIEN.

Mais celle dont nous venons de toucher un mot en passant, n’est-elle pas celle-là même dont nous avons besoin ?

CLINIAS.

Tu as raison.

L’ATHÉNIEN.

Ne disions-nous pas que pour être un excellent ouvrier, un excellent gardien en quelque genre que ce soit, il ne suffit pas d’être en état de porter ses regards sur plusieurs objets, mais