Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/265

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en chantant les plus belles maximes, contribuer au plus grand bien de l’État ? Serions-nous assez malavisés pour négliger ce qui rendrait plus efficaces ces chants si beaux et si utiles ?

CLINIAS.

D’après ce que tu dis, il n’est pas possible de le négliger.

L’ATHÉNIEN.

Quelle serait donc la manière la plus convenable de s’y prendre ? Voyez si ce ne serait pas celle-ci.

CLINIAS.

Laquelle ?

L’ATHÉNIEN.

N’est-il pas vrai qu’à mesure qu’on devient vieux, on prend du dégoût pour le [665e] chant, on ne s’y prête qu’avec beaucoup de répugnance ; et que si on se trouvait dans la nécessité de chanter, plus on aurait d’âge et de vertu, plus la chose nous semblerait honteuse ?

CLINIAS.

Cela est certain.

L’ATHÉNIEN.

A plus forte raison un vieillard de ce caractère rougirait-il de chanter debout sur un théâtre en présence d’une multitude confuse ; surtout si, pour donner plus de force et d’étendue à sa