Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/300

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sieurs générations, les hommes de ce temps ont dû être moins industrieux que ceux qui avaient vécu immédiatement avant le déluge, et que ceux de nos jours ; qu’ils ont été plus ignorants dans une infinité d’arts, en particulier dans l’art de la guerre, et dans les combats de mer et de terre, tels qu’ils sont en usage maintenant ; qu’ils ne connaissaient pas davantage les procès et les dissensions qui n’ont lieu que dans la société civile, et où l’on emploie, tant en paroles [679e] qu’en actions, tous les artifices imaginables pour se nuire et se faire réciproquement mille injustices : mais qu’ils étaient plus simples, plus courageux, plus tempérants et plus justes en tout. Nous en avons déjà dit la raison.

CLINIAS.

Tout cela est vrai.

L’ATHÉNIEN.

Ces détails et ceux que nous allons ajouter ont pour but de nous faire connaître comment les lois devinrent nécessaires aux hommes d’alors, et quel fut leur législateur.

CLINIAS.

Fort bien.

L’ATHÉNIEN.

N’est-il pas vrai que dans ces temps-là ils n’avaient aucun besoin de législateur, et que ce