Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/361

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Sachez donc que la plus grande partie de la nation Crétoise a dessein de fonder une colonie ; les Cnossiens sont chargés de la conduite de cette entreprise, et la ville de Cnosse a jeté les yeux sur moi et sur neuf autres. Nous avons commission de choisir parmi nos lois celles qui nous plairont davantage, et d’employer même celles des étrangers, sans nous mettre en peine si elles sont étrangères on non, pourvu que nous les jugions meilleures que les nôtres. Usons donc, vous [702d] et moi, de cette permission ; aidez-moi à faire un choix parmi tout ce qui vient d’être dit, et composons une cité par manière de conversation, comme si nous en jetions les fondements. Par là nous parviendrons au but de cette discussion, et en même temps ce plan pourra me servir pour la cité dont on m’a chargé.

L’ATHÉNIEN.

A merveille, mon cher Clinias ; et si Mégille ne s’y oppose point de son côté, sois persuadé que du mien je te seconderai de tout mon pouvoir.

CLINIAS.

Très bien dit.

MÉGILLE.

Tu peux aussi compter sur moi.