Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/408

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motifs de persuasion et les menaces, ou à la méthode simple et plus courte, en se bornant à la seule intimation.

MÉGILLE.

Étranger, le Lacédémonien préfère d’ordinaire en tout la brièveté ; cependant, si on me laissait le choix de ces deux formes de loi touchant l’âge prescrit pour le mariage, et qu’on me consultât sur celle que je voudrais qu’on employât à mon égard, [722a] je choisirais la plus longue ; et j’en ferais de même à l’égard de toute autre loi, si elle m’était présentée sous l’une et l’autre forme. Mais il est nécessaire que là-dessus Clinias soit du même avis, d’autant plus que c’est à l’usage de sa ville que ces lois sont destinées.

CLINIAS.

Je suis tout-à-fait de ton avis, Mégille.

L’ATHÉNIEN.

Au reste, je pense que c’est une grande puérilité de s’embarrasser du plus ou moins de longueur d’un discours. Ce n’est ni ce qui est long, [722b] ni ce qui est court, mais ce qui est bon qu’il faut préférer. Il est évident que des deux formules de lois que je viens de proposer, l’une a sur l’autre un avantage plus que double pour l’utilité qu’on a droit d’en attendre ; et la comparaison que j’ai apportée des deux espèces de