Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/505

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de porter des lois, que nous en avons déjà choisi les gardiens, et que nous touchons au terme de la vie, tandis que ces magistrats sont jeunes en comparaison de nous, il faut, en même temps que nous faisons nos lois, essayer de former en eux des hommes capables de les maintenir et d’en faire de nouvelles au besoin.

CLINIAS.

[770b] J’en conviens, pourvu que nous puissions y réussir.

L’ATHÉNIEN

Du moins faut-il faire une tentative, et y travailler de toutes nos forces.

CLINIAS.

Assurément.

L’ATHÉNIEN

Adressons-leur donc la parole : Chers concitoyens, protecteurs des lois, celles que nous allons proposer seront défectueuses sous bien des rapports ; cela est inévitable ; toutefois nous tâcherons de ne rien omettre d’important, et même, autant qu’il se pourra, nous tracerons une esquisse complète des lois ; et ce sera à vous d’achever cette esquisse ; [770c] mais apprenez quel but vous devez avoir devant les yeux en y travaillant. Nous en avons déjà parlé plusieurs fois, Mégille, Clinias et moi, et nous convenons