Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/551

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Anytus et Mélltus, qui ressemblent à des citoyens romains, et une foule d’autres bizarreries de ce genre.

PAGE 4. — Bekker (partis tertiœ volumen secundum), p. 180 ; Ast, tom. II, p. 11 et 12.

Ficin et Ast ont tort d’attribuer à l’Athénien à la fois ὀρθῶς λέγεις ; et πάνυ μὲν οὖν· ἰδόντες δὲ μᾶλλον φήσομεν. ἀλλ’ ἴωμεν ἀγαθῇ τύχῃ. Ast croit que ce dernier membre de phrase convient au vieillard athénien qui se hâte, et que μᾶλλον φήσομεν. ne peut être attribué qu’à la même personne qui a dit ὀρθῶς λέγεις. Mais, 1° le vieillard athénien ne se hâte guère à cause de son âge, et d’ailleurs lui-même a dit précédemment, page 3 : « Il sera très à propos à notre âge de nous y arrêter souvent pour reprendre haleine. » 2° Ast ne dit point pourquoi μᾶλλον φήσομεν ne convient qu’à la même personne qui a dit ὀρθῶς λέγεις. Le contraire semble plus naturel ; il semble que par politesse l’étranger doit se borner à approuver ; il y aurait peu de délicatesse à déclarer qu’il remet ses compliments au moment où la beauté réelle des lieux les lui arrachera, tandis qu’il convient fort bien à l’homme du pays, après avoir vanté ce pays, d’ajouter : « Mais il faut voir, il faut arriver à ce beau pays : ne nous récrions pas encore, tuais avançons ; attendons pour admirer que nous ayons vu. » 3° Enfin, ἴωμεν ne peut guère