Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/651

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tera à désirer d’autres lois et d’autres usages ; et que tout cela aboutira à ce que j’ai appelé le plus grand mal des États, [798d] mal que personne ne semble appréhender. A la vérité les changements qui s’arrêtent à l’extérieur, ne sont pas d’une si dangereuse conséquence ; mais pour ceux qui s’introduisent fréquemment dans les mœurs et qui tombent sur le bien et sur le mal, ils sont de la dernière importance, et on ne saurait y apporter trop d’attention.

CLINIAS.

Certainement

L’ATHÉNIEN.

Mais quoi ? tenons-nous aussi pour vrai ce qui a été dit précédemment, que tout ce qui appartient à la mesure et autres parties de la musique, est une imitation des mœurs humaines, soit bonnes, soit mauvaises ? [798e] ou qu’en pensez-vous ?

CLINIAS.

Nous n’avons pas du tout changé de sentiment sur ce point

L’ATHÉNIEN.

Par conséquent il faudra, selon nous, mettre tout en œuvre pour empêcher que les enfants ne prennent goût chez nous à d’autres imitations, soit pour la danse, soit pour la mélodie, et que personne ne les y engage en leur proposant l’appât de la variété des plaisirs,