Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/689

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CLINIAS.

Je suis de ton sentiment.

L’ATHÉNIEN.

Nous n’en dirons pas davantage pour le moment sur cette espèce d’exercice. A l’égard des autres mouvements du [814e] corps dont on peut très bien comprendre la meilleure partie sous le nom de danse, il faut faire attention qu’il y a des danses de deux sortes : l’une qui imite les corps les mieux faits dans les mouvements graves et décents ; l’autre qui représente les corps contre faits dans les attitudes basses et ridicules ; que de plus chacune de ces danses se divise en deux autres, dont l’une, pour ce qui concerne l’imitation sérieuse exprime l’attitude d’un corps bien fait, doué d’un âme généreuse, à la guerre et dans les autres circonstances pénibles et violentes : l’autre représente l’état d’une âme sage dans la prospérité et dans une joie modérée. Cette seconde sorte [815a] de danse peut s’appeler pacifique, nom qui convient parfaitement à sa nature : quant à la danse guerrière, tout-à-fait différente de la pacifique, on ne peut mieux la désigner que par le nom de pyrrhique : elle consiste dans la représentation des gestes et des inflexions du corps, lorsqu’on évite les coups qui nous sont portés de près ou de loin, soit en se jetant de côté, soit en reculant, soit en sautant, soit en