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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/742

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giner que la chose est possible, et comment elle Test ; car je soutiens que dès qu’une fois cette loi aura été consacrée d’une manière suffisante, elle subjuguera tous les cœurs, et les rendra dociles avec crainte à tous les ordres du législateur ; mais aujourd’hui on en est venu au point de regarder ce règlement comme impraticable. De même on ne saurait croire qu’il soit possible d’établir dans un état les repas en commun, ni que tous les habitans puissent s’assujettir pour toujours à ce genre de vie. L’expérience a pourtant démontré le contraire, puisque ces repas sont en usage chez vous, et malgré cela, dans vos deux états même, cette institution n’est pas jugée praticable à l’égard des femmes. C’est cette force du préjugé qui m’a fait dire que les lois sur ces deux articles ne subsisteraient qu’avec beaucoup de difficulté.

MÉGILLE.

Rien de plus certain.

L’ATHÉNIEN.

Voulez-vous que j’essaye de vous prouver par des raisons plausibles que ce que je propose n’a rien d’impossible, ni qui passe les forces humaines ?

CLINIAS.

Volontiers,

L’ATHÉNIEN.

Auquel croyez- vous qu’il soit plus aisé de s’abs