Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/845

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sacrifices, si quelques uns y ont persévéré jusqu’à la fin, la plupart ne l’ont pas fait. Si donc tu m’en crois, tu suspendras ton jugement sur tout cela, examinant si la chose est telle que tu penses, ou autrement, et tu consulteras là-dessus les autres, le législateur surtout. Durant tout cet intervalle ne sois point assez hardi pour te livrer à aucun sentiment impie contre les dieux. Car il est du devoir du législateur d’essayer dès aujourd’hui et dans la suite de t’instruire sur ce qu’il y a de vrai à cet égard.

CLINIAS.

Jusqu’ici, Étranger, tout me paraît bien dit.

L’ATHÉNIEN.

Cela est vrai, Mégille et Clinias. Mais nous nous sommes engagés, sans le savoir, dans une dispute d’une grande difficulté.

CLINIAS.

Quelle dispute ?

L’ATHÉNIEN.

Il est question d’une opinion qui passe aux yeux de bien des gens pour la plus sage de toutes.

CLINIAS.

Développe-nous ceci davantage.

L’ATHÉNIEN.

Quelques uns prétendent que toutes les choses qui existent, qui existeront ou qui ont existé,