Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/859

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devient sensible pour ce qui est capable de sensation. C’est par ces sortes de transformations et de passages d’un mouvement à l’autre que tout se fait dans l’univers. Chaque chose existe véritablement, tant que sa forme primitive demeure ; et lorsqu’elle a passé à une autre forme, elle est entièrement corrompue. Ne venons-nous pas d’énumérer les points de vue généraux sous lesquels se présente le mouvement à l’exception de deux ?

CLINIAS.

Quels sont-ils ?

L’ATHÉNIEN.

Ceux-là mêmes, mon cher ami, sur lesquels roule toute la discussion présente.

CLINIAS.

Parle plus clairement.

L’ATHÉNIEN.

N’est-ce point l’ame qui en est le sujet ?

CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Distinguons donc encore deux mouvemens : l’un des substances qui peuvent communiquer leur mouvement à d’autres, mais qui n’ont jamais la force de se mouvoir d’elles-mêmes ; l’autre des substances qui se meuvent toujours elles