Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/865

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L’ATHÉNIEN.

C’est cela même que je veux dire. Or n’est-ce pas la même chose que nous désignons de deux manières, soit qu’on nous en demande la définition et que nous en disions le nom, ou qu’on nous en demande le nom et que nous en donnions la définition, le même nombre étant également désigné par son nom, qui est pair, et par sa définition qui est un nombre divisible en deux parties égales ?

CLINIAS.

Sans doute.

L’ATHÉNIEN.

Quelle est maintenant la définition de ce qu’on appelle ame ? En est-il une autre que celle qu’on vient de donner ? Une substance qui a la faculté de se mouvoir elle-même.

CLINIAS.

Quoi ! tu dis que la définition de cette substance à qui nous donnons tous le nom d’ame, est de se mouvoir elle-même ?

L’ATHÉNIEN.

Oui, je le soutiens ; et si cela est vrai, n’avons-nous pas pleinement démontré que l’ame est la même chose que le premier principe de la génération et du mouvement, de la corruption et du repos dans tous les êtres passés, présens et à venir, puisque nous avons vu qu’elle est la cause de