Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/869

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toutes choses avec sagesse, et les conduit au vrai bonheur ; mais le contraire arrive lorsqu’elle prend conseil de l’extravagance. Conviendrons-nous de la vérité de tout ceci ? ou douterons-nous encore si les choses ne se passent point autrement ?

CLINIAS.

Nullement.

L’ATHÉNIEN.

Mais quelle ame pensons-nous qui gouverne le ciel, la terre et tout cet univers ? est-ce l’ame qui a la sagesse et la bonté, ou celle qui n’a ni l’une ni l’autre ? Voulez-vous que nous répondions à cette question de la manière suivante ?

CLINIAS.

Comment ?

L’ATHÉNIEN.

S’il est vrai, dirons-nous, que les mouvemens et les révolutions du ciel et de tous les corps célestes ressemblent essentiellement au mouvement de l’intelligence, à ses procédés et à ses raisonnemens ; si c’est la même marche de part et d’autre, on en doit conclure évidemment que l’ame pleine de bonté gouverne cet univers, et que c’est elle qui le conduit comme elle le fait.

CLINIAS.

Fort bien.

L’ATHÉNIEN.

Et qu’au contraire c’est la mauvaise, si dans