Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/878

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nous pourrions les arrêter par la sainteté de nos discours, nous allons essayer de joindre les réflexions suivantes aux raisons par lesquelles nous avons prouvé l’existence des dieux à celui qui la niait. Quant à vous, Mégille et Clinias, vous vous ; chargerez de répondre pour le jeune homme, comme vous avez déjà fait ; et moi, s’il se présente quelque difficulté embarrassante, je vous prendrai, comme tout à l’heure, et vous passerai à l’autre bord.

CLINIAS.

Fort bien : fais ce que tu dis ; de notre côté, nous te seconderons de tout notre pouvoir.

L’ATHÉNIEN.

Mais il ne sera peut-être pas difficile de montrer à notre adversaire que les soins des dieux ne s’étendent pas moins aux petites choses qu’aux plus grandes. Il a entendu, puisqu’il était avec nous, ce qui a été dit sur les dieux, qu’étant bons et éminens en tout genre de perfection, ils sont chargés d’une manière très spéciale du gouvernement de l’univers.

CLINIAS.

Oui, il l’a entendu avec beaucoup d’attention.

L’ATHÉNIEN.

Maintenant que nos adversaires examinent avec nous de quelles perfections nous prétendons parler lorsque nous reconnaissons que les dieux