Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/879

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sont parfaits. Réponds-moi : la tempérance, l’intelligence ne les attribuons-nous pas à la vertu, et les qualités contraires au vice ?

CLINIAS.

Sans doute.

L’ATHÉNIEN.

Et le courage à la vertu, et la lâcheté au vice ?

CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

De ces qualités, les unes ne sont-elles pas déshonnêtes et les autres honnêtes ?

CLINIAS.

Nécessairement.

L’ATHÉNIEN.

Ne conviendrons-nous pas aussi que ces vices sont l’apanage particulier de notre nature, mais qu’ils ne sauraient être en aucune manière le partage des dieux ?

CLINIAS.

Il n’est personne qui n’en tombe d’accord.

L’ATHÉNIEN.

Mais quoi ! mettrons-nous au nombre des vertus de l’ame, la négligence, la paresse, la mollesse ? Qu’en dis-tu ?

CLINIAS.

Comment le pourrait-on ?