Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/895

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couvrir de ridicule, mettre les dieux en parallèle avec aucun des gardiens que nous avons nommés ? Les comparera-1-on à des pilotes qui se laisseraient gagner par des libations et la graisse des victimes, jusqu’à submerger le vaisseau et les nautoniers ?

CLINIAS.

Nullement.

L’ATHÉNIEN.

Ils ne ressembleront pas davantage à des conducteurs de chars disputant le prix du combat, qui-gagnés par des présens abandonneraient à d’autres l’honneur de la victoire.

CLINIAS.

Ce serait là une comparaison bien révoltante.

L’ATHÉNIEN.

On ne les comparera pas non plus à des généraux d’armée, ni à des médecins, ni à des laboureurs, ni à des pâtres, ni à des chiens séduits par les caresses des loups.

CLINIAS.

Parle avec plus de respect. Comment cela viendrait-il à la pensée ?

L’ATHÉNIEN.

Les dieux ne sont-ils pas les plus grands de tous les gardiens, et occupés des plus grandes choses ?

CLINIAS.

Sans aucune comparaison.