Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/906

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s’est passée dans la ville, aux agora nomes, si c’est en quelque endroit de la place publique, aux agronomes et à leurs chefs, si c’est partout ailleurs. La dénonciation faite, l’État enverra consulter l’oracle de Delphes, et il se conformera exactement à ce que le dieu aura ordonné qu’on fasse du trésor et de celui qui Fa pris. Si le dénonciateur est de condition libre, la récompense de son action sera la gloire de passer pour homme de bien ; et s’il manque à dénoncer le coupable, il sera réputé méchant. Si le dénonciateur est esclave, l’État lui accordera à bon droit la liberté en rendant à son maître le prix qu’il a coûté ; sa punition, s’il ne dénonce point, sera la mort. A cette loi se rattache, comme conséquence, la suivante, qui s’applique aux grandes comme aux petites choses. Si quelqu’un laisse volontairement ou contre son gré dans un lieu public une chose qui lui appartient, celui qui la verra n’y touchera point, persuadé que ces sortes de choses sont sous la garde de la divinité des chemins et lui sont consacrées par la loi. Si malgré cette défense on s’avisait de la prendre et de l’emporter chez soi, au cas qu’elle ne soit pas de grand prix, et que le coupable soit un esclave, quiconque n’étant point au dessous de trente ; ans l’aura surpris en faute, lui donnera un certain nombre de coups de fouet. Au cas que ce