Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/910

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qui on contracte, on est le maître de le faire ; mais qu’on sache que la loi ne donne aucune action civile pour ces sortes d’échanges. Il en sera de même par rapport aux emprunts ; l’ami pourra emprunter de son ami ; mais s’il survient quelque contestation, on s’arrangera sans recourir à la loi qui n’interviendra jamais dans ces affaires. Celui qui aura vendu à prix comptant une chose de la valeur de cinquante dragmes, sera obligé de rester dix jours dans la cité ; de plus, il faut que l’acheteur connaisse la maison du vendeur, afin de pourvoir aux contestations qui 1 surviennent d’ordinaire en pareil cas, et que la rescision de la vente puisse se faire quand la loi l’autorisera. Voici les cas où la rescision aura et n’aura pas lieu selon les lois. Si quelqu’un vend un esclave atteint de la phthisie, de la pierre, de la strangurie, du mal qu’on appelle sacré, ou de quelque autre infirmité d’une guérison longue, difficile et dont il n’est pas aisé à tout le monde d’apercevoir les symptômes, infirmité qui affectera le corps ou l’esprit ; la rescision n’aura pas lieu si l’acheteur est médecin ou maître de gymnase, ni lorsque le vendeur aura déclaré d’avance la vérité à l’acheteur. Mais si le vendeur est habile et l’acheteur ignorant en ces sortes de choses, celui-ci aura droit de rendre l’esclave jusqu’au terme de six mois, à