Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/171

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sous des aspects très divers. Les uns ne font d’eux aucun cas, les autres en font un cas infini. Ils semblent à ceux-ci des politiques, à ceux-là des sophistes. Enfin il y a des gens qui les prennent tout simplement pour des fous achevés. Sur quoi, je demanderais volontiers à notre étranger, avec son agrément, comment on considère et comment on nomme tout cela dans son pays.

THÉODORE.

De quoi veux-tu parler ?

SOCRATE.

Du sophiste, du politique et du philosophe.

THÉODORE.

Mais qu’y a-t-il là qui t’embarrasse et qui te suggère cette question ?

SOCRATE.

Le voici : je voudrais savoir si, chez notre hôte, tous ces noms représentent un seul objet ou deux, ou bien encore, puisqu’il y a trois noms, si, distinguant de même trois classes d’individus, on attache à chaque nom séparément une idée particulière.

THÉODORE.

Il ne peut avoir aucune raison, ce me semble, de nous refuser cet éclaircissement. N’est-il pas vrai, étranger ?