Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/229

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L’ÉTRANGER.

Mais quel nom donner à ce qui, considéré d’un bon point de vue, paraît ressembler au beau, mais n’offre plus, convenablement examiné, la ressemblance qu’il promettait ? Ne pouvons-nous l’appeler fantôme, puisqu’il n’a qu’une apparence de ressemblance ?

THÉÉTÈTE.

Pourquoi pas ?

L’ÉTRANGER.

Cette division n’occupe-t-elle pas une grande place et dans la peinture et dans l’art d’imiter en général ?

THÉÉTÈTE.

Certainement.

L’ÉTRANGER.

Et n’appelierons-nous pas fantasmagorie l’art qui produit non pas la copie des objets, mais leur fantôme ?

THÉÉTÈTE.

D’accord.

L’ÉTRANGER.

Voilà donc les deux espèces de l’art de faire des simulacres, l’art de copier et l’art de la fantasmagorie.

THÉÉTÈTE.

Soit.