Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/243

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


THÉÉTÈTE.

Certainement.

L’ÉTRANGER.

Ainsi tu dis qu’une fausse opinion admet ce qui n’est pas ?

THÉÉTÈTE.

C’est tout simple.

L’ÉTRANGER.

Est-ce en admettant que ce qui n’est pas n’est pas, ou bien en admettant que ce qui n’est d’aucune manière existe de quelque manière ?

THÉÉTÈTE.

C’est en attribuant quelque existence à ce qui n’est pas, quelque légère, d’ailleurs, que l’erreur puisse être, et ne la commît-on qu’une fois.

L’ÉTRANGER.

Et n’est-ce pas aussi en admettant que ce qui est absolument n’est absolument point ?

THÉÉTÈTE.

Oui.

L’ÉTRANGER.

Cela donc est encore une erreur ?

THÉÉTÈTE.

Assurément.

L’ÉTRANGER.

Et ce sera une erreur égale de dire que ce