Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/43

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de la race à laquelle il appartient lui-même ?

HERMOGÈNE.

Sans doute.

SOCRATE.

Et si un impie naît d’un homme pieux, ne faut-il pas lui donner aussi le nom de son genre ?

HERMOGÈNE.

Oui.

SOCRATE.

Si donc on veut que les noms soient propres et convenables, on ne l’appellera ni Théophile (ami de Dieu), ni Mnésithée (pensant à Dieu), mais d’un nom qui signifie tout le contraire.

HERMOGÈNE.

Assurément, Socrate.

SOCRATE.

Par exemple, Hermogène, le nom d’Oreste me semble bien juste, soit par un effet du hasard, soit par le choix de quelque poète, parce qu’il exprime le caractère farouche, sauvage, et montagnard, τὸ ὀρεινόν, de ce personnage.

HERMOGÈNE.

Cela est vrai.

SOCRATE.

Le nom de son pèrë semble également très naturel.