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PARMÉNIDE.

choses ne sont ni une, ni deux, [149d] et il n’y a aucun nom de nombre qui puisse les désigner. — Non. — L’un existe donc seul, et il n’y a pas de dualité. — D’accord. — Il n’y a donc pas de contact, puisqu’il n’y a pas de dualité. — Non. — Et puisqu’il n’y a pas de contact, l’un ne touche pas d’autres choses, ni les autres choses l’un. — Non. — De tout cela il résulte que l’un touche et ne touche pas et les autres choses et lui-même. — Il paraît. — L’un est donc aussi à la fois égal et inégal à lui-même et aux autres choses ? — Comment ? — Si l’un était plus grand ou plus petit que les autres choses, [149e] ou qu’au contraire les autres choses fussent plus grandes ou plus petites que l’un, n’est-il pas vrai que ce ne serait pas par cela seul que l’un est l’un, et que les choses différentes de l’un en sont différentes ; que ce ne serait pas, dis-je, par cela seul que l’un serait plus grand ou plus petit que les autres choses, et celles-ci plus grandes ou plus petites que l’un, mais, que si elles étaient égales, ce serait parce qu’en outre elles auraient de l’égalité et que si les choses autres que l’un avaient de la grandeur, et l’un de la petitesse, ou qu’au contraire l’un eût de la grandeur, et les autres choses de la petitesse, ce serait celle de ces deux idées qui aurait de la grandeur qui serait plus grande, et celle qui au-