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TIMÉE.

ciel auquel il donna par cette variété son véritable ornement. Chacun de ces animaux divins reçut deux mouvements : l’un par lequel il se meut dans le même cercle, [40b] de la même façon et autour du même point, parce que sa pensée s’applique toujours au même objet et reste toujours la même ; l’autre, par lequel il se meut en avant, maîtrisé par le mouvement du même et du semblable. Il leur ôta les cinq autres mouvements, afin que chacun d’eux fût aussi parfait que possible. C’est dans le même motif que furent formés les astres qui ne sont point errants[1], animaux divins et immortels, qui persévèrent toujours dans un même mouvement autour d’un même point. Quant aux astres errants et soumis à des conversions, ils ont été faits comme nous l’avons exposé plus haut. La terre, notre nourrice, roulée [40c] autour de l’axe qui traverse tout l’univers, a été faite pour être la productrice et la gardienne du jour et de la nuit ; elle est le premier et le plus ancien des dieux nés sous le ciel. Mais les chœurs de danses formés par ces dieux, les cercles qu’ils décrivent entre eux, comment ils reculent ou avancent, s’approchent ou s’écartent les uns des autres, à quelles époques ceux-ci se cachent derrière ceux-là pour repa-

  1. Les étoiles fixes.