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NOTES

Stalbaum, p. 326 : « Junge sic : ὑπὸ ξυνεστῶτος ἑϰάστου τοῦ ζώου ὥσπερ ὑπ’ οὐρανοῦ. » Je ne puis voir quel sens résulterait de ces deux ὑπὸ ; pour moi j’entends comme s’il y avait ὥσπερ ἐφ’ ἑϰάστου τοῦ ζώου ξυνεστῶτος ὑπ’ οὐρανοῦ, comme il en est de tout être animé sous le ciel. C’est une sorte de reproduction de cette phrase qui précède : ϰαταπὲρ ἐν τῷ παντὶ παντὸς ἡ φόρα γέγονεν. — Remarquez ici la tendance perpétuelle de Platon de trouver un rapport entre les lois générales du monde et les lois particulières de chaque petit monde, par exemple ici, de la physiologie ; tant est vif dans cet admirable esprit le sentiment de l’harmonie et de l’unité de l’univers.


Page 228. — Le remède en est difficile ; car les fièvres ne tardent pas à s’y joindre et à y mettre fin. Bekker, p. 127 : ὧν ϰαὶ τὸ φάρμαϰον χαλεπον• πυρετοὶ γὰρ οὖν δὴ τὰ τοιαῦτα ἐπιγιγνόμενοι μάλιστα λύουσιν.

Je propose d’entendre λύουσιν dans le sens d’une terminaison mortelle ; autrement je ne comprendrais pas le γὰρ qui lie cette phrase à ce qui précède. Voici le sens qui en résulterait : « Les maladies sont très-difficiles à guérir, car la fièvre qui survient les guérit. » Il est plus naturel d’entendre : car la fièvre en survenant termine d’une manière fâcheuse de pareilles maladies ; c’est la terminaison propre de ces maladies μάλιστα λύουσιν. Je conviens qu’alors il faudrait prendre dans le même sens le mot λύει, d’une phrase analogue d’Hippocrate, que cite Lindau ; Aphorismes, IV, 57 : ὑπὸ σπάσμου ἢ τετάνου ἐνοχλουμένῳ πυρετὸς έπιγινόμενος λύει τὸ νόσημα. Reste à savoir si dans le tétanos ou dans de grandes convulsions, la fièvre en survenant guérit ou tue : il semble qu’elle fait tantôt l’un, tantôt l’autre.