Oui encore.
Et celui qui juge, ne juge-t-il pas une certaine chose ?
Nécessairement.
Et celui qui juge une certaine chose, ne juge-t-il pas quelque chose qui est ?
Je l’accorde.
Donc celui qui juge ce qui n’est pas ne juge rien ?
Evidemment non.
Mais celui qui ne juge rien, ne juge même pas du tout.
Cela semble évident.
Il n’est donc pas possible de juger ce qui n’est pas, ni relativement aux objets existants, ni absolument.
Evidemment non.
Juger faux est donc autre chose que juger ce qui n’est pas.
Il semble bien que c’est autre chose.
Ce n’est donc pas de cette façon ni de celle que nous avons examinée un peu plus haut que l’opinion fausse se forme en nous.
Non, certainement.
XXXII. — Mais est-ce quand elle se forme de cette manière-ci que nous lui donnons ce nom ?
De quelle manière ?