Page:Plaute - Comédies, traduction Sommer, 1876, tome 1.djvu/111

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DÉMÉNÈTE. Ne puis-je au moins rester jusqu’à ce que j’aie soupe ? Tout est sur le feu.

ARTÉMONE. Bon, bon ! tu auras aujourd’hui le régal que tu mérites.

DÉMÉNÈTE. Triste régal ! Ma femme me condamne à la suivre au logis.

ARGYRIPPE. Mon père, je vous le disais bien qu’il ne fallait pas offenser ma mère.

PHILÉNIE, à Déménète. Vous n’oublierez pas le manteau, n’est-ce pas ?

DÉMÉNÈTE, à Philénie, en montrant Artémone. Eh ! que ne nous débarrasses-tu d’elle ?

PHILÉNIE. Viens plutôt avec moi, mon cher cœur ; rentre.

DÉMÉNÈTE. Je te suis.

ARTÉMONE. Au logis !

PHILÉNIE, à Déménète. Avant que tu partes, un baiser.

DÉMÉNÈTE, à Philénie. Va te faire pendre.


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L’ORATEUR DE LA TROUPE.


Si ce digne vieillard s’est donné du bon temps en cachette de sa femme, il n’y a là rien de nouveau, rien d’étonnant, rien que les autres maris ne fassent. Qui de nous a le cœur assez dur et l’âme assez ferme pour ne pas se divertir un peu quand l’occasion s’en présente ? Si vous voulez obtenir qu’on fasse grâce des coups à notre vieux barbon, eh bien, vous y réussirez, je pense, en applaudissant, comme cela (il applaudit), de toutes vos forces.



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