Page:Plaute - Comédies, traduction Sommer, 1876, tome 2.djvu/133

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DELPHIUM. Prenez seulement garde de ne pas vous étendre dans la rue, avant d’arriver au lit qui vous attend.

CALLIDAMATE. Laisse, laisse-moi tomber.

DELPHIUM. Je vous laisse.

CALLIDAMATE. Mais aussi ce que je tiens là dans ma main.

DELPHIUM. Si vous tombez, il faut bien que je tombe aussi. Quelque passant nous ramassera tous les deux.... Mon homme est ivre.

CALLIDAMATE. Tu dis, petite mère, que je suis ivre ?

DELPHIUM. Donnez-moi la main ; je ne veux pas vous voir par terre.

CALLIDAMATE. Tiens donc, prends, viens avec moi. Sais-tu où je vais ?

DELPHIUM. Oui.

CALLIDAMATE. Je me le rappelle à l’instant ; je vais à la maison faire bombance.

DELPHIUM. C’est cela.

CALLIDAMATE. Je m’en souviens à présent.

PHILOLACHÈS, à Philématie. Ne veux-tu pas que j’aille au-devant d’eux, mon cher cœur ? C’est de tous mes amis celui que j’aime le plus ; je reviens à toi tout de suite.

PHILÉMATIE. Tout de suite est long pour moi.

CALLIDAMATE. Y a-t-il quelqu’un ici ?

PHILOLACHÈS. Oui.

CALLIDAMATE. Bravo, Philolachês, le plus cher de mes amis, salut !

PHILOLACHÈS. Que les dieux te protègent ! mets-toi à table, Callidamate. D’où viens-tu ?

CALLIDAMATE. D’où l’on s’enivre.

PHILOLACHÈS. A merveille. Viens prendre place à table, ma chère Delphium.

CALLIDAMATE. Donne-lui à boire ; moi je vais dormir.

PHILOLACHÈS. Cela n’a rien d’étonnant ni d’extraordinaire. (A Delphium.) Que vais-je faire de lui, ma belle ?

DELPHIUM. Laissez-le tranquille.

PHILOLACHÈS, à un esclave. Allons, toi, fais vite circuler la e, et commence par Delphium.


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