Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/249

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Cydnus, qui coupe loin de la mer Tarse, ville libre; la Célendérite et la ville de Célenderis, la localité de Nymphaeum, Soles de Cilicie, aujourd'hui Pompéiopolis, Adana, Cibyra, Pinara, Pédalie, Ale, Sélinonte, Arsinoé, Jotape, Doron; auprès de la mer, une ville, un port et un antre du nom de Corycus; le fleuve Calycadnus, le promontoire Sarpédon, les villes de Holmoe et de Myle, le promontoire et la ville de Vénus, d'où est le plus court trajet à l'île de Chypre;

[3] sur le continent, les villes de Myanda, d'Anemurium, de Coracésium; et le fleuve Mélas, ancienne limite de la Cilicie. Dans l'intérieur, sont à nommer Anazarba, aujourd'hui Césarée, Augusta, Castabala; Épiphanie, appelée jadis Oeniandos, Eleusa, Iconium, Séleucie sur le Calycadnus, surnommée Trachéotis, rebâtie loin de la côte, où elle s'appelait Holmia; de plus dans l'intérieur, les rivières Liparis, Bombos, Paradisus; le mont Imbarus.

XXIII. [1] Tous les auteurs ont fait succéder la Pamphylie à la Cilicie, négligeant la nation des Isaures. Villes de l'Isaurie, dans l'intérieur, Isaura, Clibanus, Lalasis; l'Isaurie descend vers la mer du côté d'Anemurium susnommée. De la même façon, tous ceux qui ont traité ce sujet ont ignoré la nation des Homonades, limitrophe de l'Isaurie; leur ville est Homona, dans l'intérieur; les autres châteaux, au nombre de quarante-quatre, sont cachés dans les interstices d'âpres vallées.

XXIV. [1] Les hauteurs sont occupées par les Pisidiens; jadis appelés Solymes. Leur pays renferme une colonie, Césarée ou Antioche, et les villes d'Oroanda et de Sagalessos.


XXV. [1] Ils sont renfermés par la Lycaonie, qui appartient à la juridiction de la province d'Asie (V, 28, et 29, n° 4), ainsi que les Philoméliens, les Tymbriens, les Leucolithes, les Peltenes, et les Tyriens. Il faut y joindre une tétrarchie d'une partie de la Lycaonie, là où elle est limitrophe de la Galatie; on y trouve Iconium, la plus célèbre de quatorze autres villes. Dans la Lycaonie même on cite Thébasa dans le Taurus, Hyde sur la limite de la Galatie et de la Cappadoce. Du côté [occidental] de la Lycaonie, au-dessus de la Pamphylie, viennent des descendants des Thraces, les Milyens, dont la ville est Arycanda.

XXVI. [1] La Pamphylie s'appelait auparavant Mopsopie. La mer Pamphylienne joint la mer de Cilicie. Villes : Side, Aspendum sur une montagne; Pletenissum, Perga; le promontoire Leucolla, le mont Sardemisus, le fleuve Eurymédon coulant près d'Aspendurn, et le Catarractes, auprès duquel sont Lyrnesse, Olbia, et Phasélis, la dernière de cette côte.

XXVII. [1] A la Pamphylie tiennent la mer de Lycie et la nation lycienne. Là le mont Taurus, venant des rives orientales, limite un vaste golfe au promontoire chélidonien. Immense et arbitre d'innombrables nations, il a son flanc droit au nord, surgissant d'abord de la mer des Indes ; son flanc gauche est au midi, inclinant vers l'occident; il couperait l'Asie par le milieu, si les mers ne venaient à l'encontre de cet oppresseur de la terre.

[2] Il fait donc un ressaut au nord, et, s'infléchissant, s'engage en un trajet immense, comme si la nature, à dessein, lui opposait incessamment les mers, ici la mer Phénicienne, là le Pont-Euxin, la mer Caspienne, la mer Hyrcanienne, et le Palus-Méotide.