Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/260

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NOTES DU CINQUIÈME LIVRE.


1. Appellavere et mare ante eam Libycum ; Ægypto finitur Dalech., Cod. Tolet., Sillig. — Appellavere, qua mare ante eam Libycum incipiens Ægyptio finitur Vulg.

2. Que, omis dans Brotier et dans Vulg., se trouve dans les anciennes éditions et Sillig.

3. Caligula fit mettre à mort Ptolémée fils de Juba et roi de la Mauritanie.

4. Spectet Cod. Chiffl., Sillig. — Spectat Vulg.

5. Gosselin, Recherches sur la géographie systématique et positive des anciens, t. I, p. 112 et suiv.), cherche à lever les difficultés de ce passage en lisant XCVI au lieu de DCXVI ; et alors, dans le golfe indiqué par Polybe, il croit reconnaître le golfe de Sainte-Croix.

6. Pline a bien mal rendu ce que disait Polybe, puisque, d'après lui-même (VI, 36, 2), ce géographe met, comme tous les autres, l'Atlas à l'extrémité de la Mauritanie. Voy., sur ce passage de Pline, Gosselin, 1. c.

7. Fervore Cod. Ambros., Sillig. — Fervere Vulg.

8. Sittius et ses soldats, qui avaient combattu sous les ordres de César contre le roi Juba, reçurent de leur général un établissement dans cette contrée.

9. Tusdritanum Vulg. — On lit ailleurs, VII, 3, 3, Thysdritanus civis.

10. Je ne sais pourquoi on lit dans l'édition de Sillig : quadraginta novera. Les anciennes éditions et Vulg. ont XCIX.

11. Famaque tantum inermi quaesitus Ed. princeps. — Famaque tantum inermi quaesitu cognitus Vulg.

12. On ne sait pas au juste ce qu'est ce poisson. D'ordinaire on le prend soit pour un gadus lota L., soit pour un petromyzon fluviatilis L.

13. D'autres, et en particulier Sillig, lisent insulae, au lieu de insula ; alors le sens est : quatre îles nommées Philae.

14. Il faut sans doute lire mediterranea au lieu de meridiana ; car la Mésopotamie est, par rapport à la Syrie, non au midi, mais méditerranéenne.

15. Antiochena, qui n'est pas dans Vulg., est donnée par les mss. de Gelenius. Cette addition paraît utile.

16. Angaris Vulg. — Argaris Brotier, d'après l'édition princeps et plusieurs mss. : c'est le mont Garizim, dans la Samarie.

17. Il est assez singulier, après avoir dit qu'aucun animal ne va au fond du lac Asphaltite, d'ajouter que les taureaux et les chameaux surnagent : comme si la grosseur du corps était pour quelque chose en cela, et comme si un lapin ou un lièvre n'allait pas au fond aussi bien qu'un taureau. Aussi est-on disposé à penser que Pline a commis quelque erreur de traduction, quand on lit dans Diodore de Sicile, II, 48, que les habitants des bords de l'Asphaltite donnent le nom de taureaux et de veaux aux masses de bitume qui flottent sur le lac. Pline se serait-il laissé tromper par cette désignation, transportée du langage vulgaire des indigènes dans les auteurs qu'il compila ?

18. Ultra Chiffl. - Tum Vulg.

19. Oreon Vulg. — Dans une inscription cunéiforme, M. Burnouf a retrouvé le nom de ce pays. « Ayurâ est la forme ancienne du nom des peuples appelés Aroei ou Oroei, dont Saumaise (Plin. exerc., p. 441 b A) a établi l'existence, avertissant, de la manière la plus précise, qu'il ne faut pas confondre ce nom avec l'épithète grecque oireioi (montagnards), à laquelle il ressemble. Je n'ignore pas que Hardouin, sans tenir compte des motifs qui ont décidé Saumaise, non plus que des variantes nombreuses que donnent les manuscrits pour ce mot, qui est lu quelquefois Arrhoei, Errhoei ou Oroes, et qui est même considéré non comme qualificatif des Arabes, mais comme désignant un peuple particulier, n'hésite pas à traduire ce terme de Oroei par montagnards, quoique la contrée où Pline nous les montre soit un pays plat, et qu'on ne puisse justifier cette dénomination de Oroei qu'en supposant qu'elle désigne des peuples qui confinent aux montagnes des Gordyéens. Mais si le rapprochement que nous proposons d'établir entre ce nom d'Aroei et celui de Ayurâ, de l'inscription de Niebuhr, n'était pas repoussé comme inadmissible, il en résulterait que Saumaise aurait eu raison de voir dans Aroei la transcription latine d'une dénomination nationale, et non une épithète grecque. Notre inscription nous donnerait alors le nom ancien d'un peuple des Ayurâ, et, selon Pline, des Aroei ou Arrhoei, qui étaient voisins des Arabes, auxquels ils ressemblaient sans doute, s'ils n'étaient pas de la même race qu'eux.” (Mémoire sur deux inscriptions cunéiformes, p. 139 ; Paris, 1836.)

20. D'après une évaluation rapportée par Pline, V, 11, le schène vaut 30 stades ; ce qui, à supposer le stade de 184 mètres, ferait, pour 3 schènes, kilomètres 16,56. M. Saigey, Métrologie, p. 45, estime le schène à 10.500 mètres ; trois schènes feraient donc kilomètres 31,5. Hardouin pense qu'il s'agit ici de la largeur de l'Euphrate ; mais cela n'est pas probable : l'Euphrate n'a pas en ce point plus de 16 kilomètres de large, et encore moins plus de 31. Je remarque que la valeur que Pline rapporte pour le schène est très voisine de celle que M. Saigey assigne à la parasange (5.250 mètres).

21. Beaucoup de manuscrits ont Praetavi.

22. Plusieurs manuscrits et l'édition princeps ont 583,000 pas.

23. Aujourd'hui que l'on déchiffre les inscriptions lyciennes, on a reconnu que les habitants de la ville que les Grecs nommaient Tlos s'appelaient Trooes, et la ville Trooumene, le nom lycien, en passant dans le grec, ayant changé l'r en l. La lecture de la forme ancienne et indigène de ce nom a permis de se rendre compte d'un passage difficile d'Homère. Dans l'énumération de l'armée troyenne (Il. II, 824-827 ), est-il dit dans une communication de M. Daniel Sharpe sur les inscriptions lyciennes, Pandarus, le fils de Lycaon, conduit les Troyens qui habitent au pied du mont Ida, et boivent les eaux de l'Aesepus. Dans le cinquième chant, où est rapporté son combat avec Diomède, Pandarus est dit venir de Lycie ; et le nom de son père, son culte pour Apollon Lycegenes, et son habileté comme archer, tout indique en lui un Lycien. Strabon, dont le respect pour Homère était sans bornes, est tout désorienté par l'apparente contradiction de ces passages ; et il témoigne sa surprise plus d'une fois (b XII, p. 845 et 846, et b XIV, p. 950) de ce qu'Homère aurait appelé les mêmes troupes à la fois Troyens et Lyciens, et placé la Lycie, royaume de Pandarus, au nord de Troie. Strabon s'en réfère, pour la situation de Zeleia, de l'Æsepus et de la contrée environnante, à Démétrius, né dans ces parages, et auteur d'un ouvrage en trente-six livres sur les soixante vers où Homère dénombre les Troyens ; et, après avoir fait d'assez longues remarques sur la difficulté d'expliquer ce passage,