Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/760

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9 Mals de tous les condiments le cumln est celui I XLIX. Le carvl (carum carvi, L.) est sm. 5 qui convient le mleux aux dégoûts d’estomac ; il crolt å la surface du sol, y adhérant å peine et se portant en lnaut. Il faut le semer au milieu du printemps, surtout dans les lieux meubles et chauds. Il en est une espèce sauvage, que quelques uns nomment rustlque, d’autres thébaïque ; broyé dans de l’eau et bu, ll est utlle dans les maux d’estomac. Le cumln le plus estimé dans notre monde (empire romain) est celui de la Carpétanie ; du reste, les cumlns d’Ethiopie et d’Afrique ont la prééminence : quelques-uns préfèrent le cumin d’Égypte.

1 XLVIII. Mais c’est surtout l’olusatrum(sm yrnium olusatrum, L.) qui est d’une nature slngullère : il porte en grec le nom d’hipposellnumet celui de smyrnium. Il nait d’une larme (xvu, 14, 3) de la tlge (xxl, tl) ; on le multiplie aussi de rache. On en recueille le suc qui, dit-on, a le goût de la myrrhe ; et Théophraste (Hist., rx, t)rapporte qu’on l’obtient en semant de la myrrhe. Les anciens avaient recommandé de mettre l’hlpposellnum en des

lieux lncultes, pierreux, près des vieilles murailles ; maintenant on le sème en un terraln qui a reçu deux façons, et depuis le souffle du Favonlus jusqtÿapres l’équinoxe d’automne. 2 Le eåprier (xx, 59) se sème aussi en des lleux secs de préférence, dans une planche entourée d’un fossé garnl de pierres dans tous les sens ; autrement la plante s’étend sur tout le terrain, et le condamne å la stérilité. Le caprier fleurlt en été ; il reste vert jusqu’au coucher des Plélades ; Il se plait beaucoup dans les endrolts sablonneux. Quant au cåprier qui croit au delà des mers, nous en avons exposè les qualltès malfaisantes à propos des arbrisseaux exotiques (xtu, 44). resœns sœpius dicta est. Hœc quoque servantur simili 2 génére, meutam dico, pulegiumque, et nepetam. Condimentorum tamen omuium fastidiis cuminum amicissimum. Nascitur in summa tellure vix hœrens, et in sublime tendens. tn putrldis et calidis maxlme locis, medio serendum veré. Alteruin ejus genus sylvestre, quod rusticum vocant, alii Tliebaicum : si tritum ex aqua potetur, in ilolore stomachl prodest. tn Carpetania nostri orbis maxime laudatur : alioqui dšlthiopleo Africoque palma est- Quidam huic Ašgyptium prœfemnt. I XLVltt. Sed prœcipue olusatrum mirat naturœ CSI. llipposelinum Grœct vocant, alii smyrnium. E lacryma caulis sui nascitur. Seritur et radice. Suecum ejus colligunt, myrrhaa saporem tiabere dicunt : auctorque est Tlteoptirastus, myrrlia sata natum. Hipposelinum veteres prœceperant in locis lncoltis, Iapidosis, juxta maceriam serl : minc et repsstinato seritur, et à Favouio postœqui- noctium autumni. Quippe quum cappari quoque seratur siecis maxime, area in defosswcavata, ripisque uudique circumstructis lapide : alias evagatur per agros, et cogit solum sterilescere. Floret œstale : viret usque ad Vergiliarum occasum, sabulosis familiarissimum. Vitia ejus, l

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tique aussi ; il porte le nom (careum) du pays où Il vient (Carle) ; c’est dans les cuisines qu’l s’emploie principalement. On le sème dans tous les terralns, de la même façon que l’olusatrum, Le plus estimé est eelul de Carie, puis celui de Phrygie.

L. Le ligusticum (la llvèche, ligustimll lexisticum, L.) crolt å l’état sauvage dans les montagnes de la* Ligurie, sa patrie ; onle tème partout. Le ligustlcum cultivé est plus doux, mais sans force ; quelques-uns le nomment panax. Cratevas, chez les Grecs, donne le nom de ligustlcum å la cunlla bubula (xx, st). les autres donnent généralement ce nom ù la conyza ou cunilago (érigeron viscosum, L.), et donnent celui de thy mbra å la cunlla proprementdlte. Chez nous la cunlla a aussi un autre nom : on la nomme saturela (sarrette) ; elle est au nombre des planles d’assaisonnement. On la sème au moisde février ; elle rivallse avec l’origau. Jamais on n’emploie ces deux plantes ensemble, parce que l’effet en est le même. Il n’y a que lorlgan d’Égypte que l’on préfère å la sarrette. LI. Le lepidlum (lepidium lalifolium, L.l| nous est aussi venu des pays étrangers : ou le sème au moment ou souffle le Favonlus ; pnls, quand il a poussé, on le coupe å ras terre, alors on le sarcle et on le fume, et cela pendant deux ans. On se sert des pousses subséquentes, sl lt rigueur de l’l|iver n’y met pas obstacle ; carcette plante supporte très-mal le froid. Elle s’élève å la hauteur d’une coudée ; elle a les feuilles du laurler, mals molles ; on ne femploie quam le lait.

Lll. La nlelle sert aux boulangers ; l’auís ell l’aneth, aux cuisiniers et aux médecins. Le sawquml trans maria nascitur, diximus inter pèregrinos lruticrs XLIX. Pere-grinum et careum, gentis suez comiflt appellatum, culinis principale. ln quacumquetemtfifi vult, ralione cadem, qua olusatrum. Laudanssunum ll* meu in Caria, proxituum Pltrygia.

L. Ligusticum sylvestre est in Ligurize sua* rnoullbustt seritur ubique : suavius sativum, sed sine viribut. PW cem aliqui vocant. Cralevas apud Graaros rumlam N bulam eo nomine appellat : cœteri fere conymlh 'Ô ¢*'› eunilaginem ; tliymbram vero, quœ sit cuuila. HH ëlflfd nos liabet vocabulum et aliud, sstureia dictaineœû* mentario geuere. Seritur meuse februario, origauo Nusquam utrumque additur, quippe similis elfeclni. SH cunlla : zišgyptium orlganum tantum prœfertur. Lt. Peregrinum fuit et lepidium. Seritur s Favomezl dein quum lruticavit, juxta terran : pmciditurμllflf W" catur, stercoraturque : per biennium hoc. Poelfllllfidü f rut ici bus utuntur, si non sazvitia biemis ingrflilh imμatientissimum est frigorum. Exit et in cuhiulem IW ludinem, l’oliis laurinís, sed mollibus ; ususqlw Cl” “° sine lacte. 1

Lll. Gitll plstríuis, auísum et anethum cul1mS¢l'°`