Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/385

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XXVI. - Pline à Nepos.

Vous voulez que je charge quelqu’un de relire et de corriger avec exactitude l’exemplaire de mes ouvrages, que vous avez acheté : je le ferai. De quel soin plus agréable pourrais-je me charger, puisque je m’en charge a votre prière ? Lorsqu’un homme aussi grave, aussi savant, aussi éclairé, et, par dessus tout, aussi occupé que vous, croit devoir, en partant pour le gouvernement d’une grande province, emporter mes ouvrages avec lui, ne dois-je pas veiller de tout mon zèle à ce que cette partie de son bagage ne l’embarasse pas comme un fardeau inutile ? Je chercherai donc à vous rendre vos compagnons de route le plus agréables que je pourrai, et je tâcherai, pour votre retour, d’en préparer d’autres que vous désiriez joindre aux anciens ; car rien ne peut mieux m’engager à composer de nouveaux ouvrages, que l’attrait d’avoir un lecteur tel que vous. Adieu.

XXVII. - Pline à Falcon.

Il y a trois jours que j’entendis avec beaucoup de plaisir, et même avec admiration, la lecture des ouvrages de Sentius Augurinus : il les appelle petites poésies. Il y en a de délicates, de simples, de nobles, de galantes, de tendres, de douces, de piquantes. Il n’a rien