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LIVRE QUATRIÈME.


culaire du ciel, dont l’action agite, comme le ferait le vent, la nacelle dans laquelle l’âme est assise ou plutôt portée[1] : de là naissent des spectacles variés, des transformations et des incidents divers pour l’âme qui est embarquée dans cette nacelle, soit à cause de l’agitation de la mer qui la porte, soit à cause de la conduite du passager qui monte la barque et qui y conserve sa puissance d’action. En effet toute âme placée dans les mêmes conditions n’a pas les mêmes mouvements, les mêmes volontés, les mêmes actes. Les différences naissent donc pour les êtres différents de circonstances soit semblables soit différentes, ou bien les mêmes choses leur arrivent dans des circonstances différentes. C’est en cela que consiste le Destin.


  1. Voy. dans la Vie de Plotin la comparaison de Plotin lui-même avec Ulysse battu par la tempête, t. I, p. 25 et la note 2 de cette page.