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DE PLUTARQUE.

dant que Plutarque aimait davantage Timon, dont la douceur et l’aménité avaient beaucoup plus d’analogie avec son caractère que la vivacité et la pétulance de Lamprias. « De toutes les faveurs dont la fortune m’a comblé, dit-il dans son Traité de l’amour fraternel, il n’en est pas qui me soit plus chère que la bienveillance constante de mon frère Timon : c’est ce que savent tous ceux de qui nous sommes connus. » Le silence qu’il garde sur Lamprias fait présumer qu’il n’était pas alors en vie : car il n’aurait pas oublié, dans cette circonstance, un frère qui lui était cher, quoique peut-être aimé moins tendrement que Timon. Il eut aussi des sœurs. Suidas dit que Sextus, de Chéronée, était neveu de Plutarque par sa mère. On croit que c’est lui que sa science et sa vertu firent choisir pour enseigner les lettres grecques à l’empereur Antonin, qui lui rend, dans ses réflexions, le témoignage le plus honorable.

VII. Plutarque passa les premières années de sa vie à Chéronée, avec ses frères, et y reçut une éducation distinguée. La multitude et la diversité des sujets qu’il a traités dans ses ouvrages montrent l’étendue et la variété de ses connaissances. Mais la petite ville de Chéronée ne lui offrait pas assez de ressources