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NOTES

dit que les cyrbes étaient des tables sur lesquelles on inscrivait les fêtes des dieux ; et que leur nom venait de krupto, verbe grec qui sio^iiifie cacher, parce que les sacrifices qu’on faisait aux dieux ne devaient pas être divulgués. Il dit aussi qu’Asclépiade, d’après Phanias d’Éphèse, fait venir ce nom d’un certain Cyrbis qui avait réglé les lois et les usages des sacrifices. D’au- tres le liraient de deux mots grecs, Kitroo et Bios, éta- blir, sanctionner les lois de la vie. Les vers du poète comique Cratinus, rapportés par Plutarque, font en- tendre que, de son temps, les lois de Solon étaient méprisées, et que l’on faisait du feu des rouleaux sur lesquels elles étaient écrites. Cratinus vivait du temps de Périclès, environ cent cinquante ans après Solon.

(30) Les magistrats ou archontes d’Athènes étaient au nombre de neuf : le premier s’appelait l’archonte éponyme, parce qu’il donnait son nom à l’année ; le second portait le nom de roi, et le troisième celui de polémarque. Les six autres étaient nommés thesmo- thèteSjOu préposés aux lois; ils en avaient l’inten- dance, et étaient chargés d’en expliquer le sens, de concilier les contradictions qu’elles pouvaient renfer- mer, de remettre en vigueur celles qui étaient négli- gées ou tombées en désuétude ; enfin ils jugeaient les criminels et les condamnaient à mort.

(31) Canope était une des sept embouchures par lesquelles le Ml se décharge dans la mer ; il y avait là une ville du même nom. Héliopolis et Sais étaient deux villes d’Egypte entre les bras du Nil.

(32) Strabon donne pour fondateur à l’ancienne ville de Soli, Acamas et Phalerus, tous deux Athéniens.

(33) Cette assertion de Plutarque est contredite par les marbres d’Oxford, et lui-même, dans ses Propos de table, soutient que les prix de poésie et les com-