Page:Plutarque - Vies des hommes illustres, Charpentier, 1853, Tome 2.djvu/279

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lui un fils et une bru, épouser la fille d’un appariteur, d’un homme qui servait en public pour un salaire, c’est manquer à toute bienséance. Qu’il l’ait fait par volupté ou par colère, et pour se venger du mépris de son fils pour la femme avec laquelle il vivait, il y a de la honte et à l’action et au prétexte. Sa réponse ironique à son fils était destituée de toute vérité. S’il voulait avoir d’autres enfants aussi vertueux que celui-là, il devait prendre femme dans une noble famille, et s’y décider beaucoup plus tôt, et non point se contenter d’un commerce illicite, tant qu’il put le tenir caché, et, quand il fut découvert, choisir pour beau-père un homme qui ne pouvait le refuser pour gendre, et non un homme dont l’alliance lui fût honorable.