Je pleure, hélas ! sur ma jeunesse, sur ma triste vieillesse ; sur celle-ci, parce qu’elle vient ; sur celle-là, parce qu’elle s’éloigne (527-528).
Je n’ai jamais manqué de foi à un ami, à un compagnon fidèle, je n’ai rien en l’âme de servile (529-530).
Mon cœur s’égaye aussitôt que les flûtes font entendre leurs agréables sons (531-532).
Je me réjouis quand je bois, quand j’unis ma voix aux accords du joueur de flûte ; je me réjouis quand je tiens en main la lyre harmonieuse (533-534).
Jamais tête d’esclave ne s’est tenue droite ; l’esclave a toujours la tête et le cou penchés. Ce n’est pas de la scille que naissent la rose, l’hyacinthe ; ce n’est pas d’une femme dans la servitude que peut naître un fils généreux (535-538).
Cet homme, cher Cyrnus, forge ses propres fers, à moins, toutefois, que les dieux n’égarent ma pensée (539-540).
Je crains bien, Polypédès, que cette ville ne périsse par l’injure, qui perdit les sauvages Centaures (541-542).
Dans le jugement de ce procès, il me faut employer, Cyrnus, la règle et le compas, donner aux deux parties ce qui leur revient, recourir à la fois aux devins, aux oiseaux et aux autels brûlants, afin d’éviter la honte de l’erreur (543-546).
N’use jamais, envers personne, de violence, de mauvais traitements : pour l’homme juste, rien ne vaut la puissance des bienfaits (547-548).
Un messager muet éveille la guerre lamentable, ô Cyrnus, apparaissant tout à coup sur un lointain sommet. Mets donc le mors aux chevaux rapides ; car je