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POÈTES MORALISTES DE LA GRÈCE

avec Orthros sortit le Sphinx, fléau des Thébains, et ce lion qu’éleva l’auguste épouse de Zeus, et qu’elle lança sur les fertiles plaines de Némée pour le malheur de leurs habitants. Cet hôte terrible les dévorait en foule ; il régnait sur le Trétos de Némée, sur Apésas : mais enfin il périt, dompté par les bras vigoureux d’Héraclès.

Le dernier des enfants que Céto eut de Phorcys fut ce redoutable serpent, qui vit dans une caverne aux extrémités de la terre, et garde les fruits d’or du jardin des Hespérides. Telle est la postérité de Phorcys et de Céto.

De Téthys et de l’Océan sortirent les fleuves rapides, et le Nil, et l’Alphée, avec le profond Éridan, et le Strymon, et le Méandre, avec le limpide Ister, le Phase, le Rhésus, l’Achéloüs qui roule des flots d’argent, le Nessus et le Rhodius, l’Haliacmon et l’Heptapore, le Granique, l’Æsépos, le divin Simoïs, le Pénée, l’Hermos, le Caïcos au tranquille cours, le vaste Sangarios, et le Ladon, et le Parthénios, et l’Événos, et l’Adrescos, et le divin Scamandre.

Téthys donna encore le jour à ces filles divines, auxquelles en tous lieux, comme à Apollon, comme aux fleuves, les hommes sacrifient leur chevelure. C’est Pitho, Admète, Ianthe, Électre, Doris, Prymmo, et Uranie, belle comme les déesses ; c’est Hippo, Clymène, Rhodia, Callirhoé, Zeuxo, Clytie, Idya, Pasithoé, Plexaure, Galaxaure et l’aimable Dioné ; c’est Mélobosis, Thoé, la belle Polydore, la séduisante Cercéis, Plouto aux grands yeux, et Perséis, et Ianira, et Acaste, et Xanthé ; c’est Pétrée qui charme les cœurs, Ménestho, Europe, Métis, Eurynome, Télesto au voile couleur de safran, Chryséis, Asie, l’aimable