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POÈTES MORALISTES DE LA GRÈCE

L’illustre boiteux, Héphæstos, prit pour sa brillante épouse Aglaé, la plus jeune des Grâces. Dionysos à la chevelure dorée épousa la blonde, la florissante Ariadne, la fille de Minos, que Zeus, en sa faveur, exempta de la vieillesse et de la mort. Le généreux fils de la belle Alcmène, Héraclès, quitte enfin de ses douloureuses épreuves, s’unit sur la cime neigeuse de l’Olympe à une pudique épouse, Hébé, fille du grand Zeus et d’Héra à la chaussure d’or ; fortuné mortel qui, après avoir accompli sur la terre de grands travaux, habite éternellement parmi les dieux, sans connaître jamais ni la douleur ni la vieillesse.

L’infatigable dieu du jour, Hélios, eut d’une illustre Océanide, de Perséis, et Circé et le roi Æétès. Cet Æétès, ce fils du Soleil qui éclaire les humains, s’unit par la volonté des dieux à une autre fille de l’Océan, le fleuve sans fin, à la fraîche Idye. Vaincue par l’amour, subissant le joug doré de Vénus, la nymphe devint mère de Médée aux pieds charmants.

Adieu maintenant, ô vous qui occupez les célestes palais, qui régnez sur les îles, sur les continents, sur cette onde amère qu’ils enferment ! C’est la race des déesses que vous devez chanter désormais, Muses au doux langage, habitantes de l’Olympe, filles du maître des tempêtes. Dites quelles furent, parmi les immortelles, celles qui, s’alliant à des mortels, en eurent des fils semblables aux dieux.

Déméter, cette déesse auguste, donna le jour à Plutus. Il naquit d’un héros, d’Iasos, dont elle reçut les embrassements dans un sillon fraîchement creusé, au sein de la fertile Crète ; Plutus, dieu bienfaisant, qui parcourut la terre et la vaste mer, distribuant à ceux