Page:Poésies de Madame Deshoulières 1824.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
131
DIVERSES

♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣♣

Autres Réflexions.

I.

Homme, contre la mort quoi que l’art te promette,
Il ne saurait te secourir.
Prépares-y ton cœur. Dis-toi : C’est une dette
Qu’en recevant le jour j’ai faite :
Nous ne naissons que pour mourir.

II.

Esclaves que rien ne rebute,
Vous qui, pour arriver au comble des honneurs,
Aux caprices des grands êtes toujours en butte ;
Vous de tous leurs défauts lâches adorateurs,
Savez-vous le succès de tant de sacrifices ?
Quand par les grands emplois on aura satisfait
À vos soins, à vos longs services,
Hélas ! pour vous qu’aura-t-on fait
Que vous ouvrir des précipices ?