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DIVERSES


Tircis voudrait cacher le beau feu qui l’enflamme,
Ses yeux et ses soupirs, tout trahit son secret :
Quand l’amour règne dans une âme,
L’amour, le tendre amour est toujours indiscret.



Pour bien aimer, pour mériter de plaire,
Il faut avoir un cœur comme le mien,
Abandonner ses moutons à son chien,
Négliger tout, n’avoir point d’autre affaire
Que de songer
À son berger.



Redoublez vos fureurs, terribles aquilons,
Jusqu’au retour du berger que j’adore ;
Que par vous la charmante Flore
Disparaisse dans ces vallons ;
Que la nature languissante,
Sensible à mes ennuis, vienne les partager :
Que tout aujourd’hui se ressente
De l’absence de mon berger.