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POÉSIES

Tircis encor plus tendre et plus fidèle :
Espoir flatteur pour mon amour !



Cessez de m’agiter et la nuit et le jour,
Transports que je crains de connaître ;
Tircis qui vous fait naître
N’asservira jamais ma raison à l’amour :
Mon devoir malgré lui sera toujours le maître.
Fuyez, mais fuyez sans retour ;
Mon cœur en gémissant vous défend de paraître ;
Fuyez, mais fuyez sans retour.



Non, non, je ne suis plus à plaindre :
Mon cœur est tout à moi ; je le sens de retour,
Délivré du beau feu que la mort seule un jour
Se flattait de pouvoir éteindre.
De tes enchantemens, hélas ! cruel Amour,
Ce malheureux n’a donc plus rien à craindre !