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DIVERSES

On les gâte ; on leur fait de honteuses avances
Qui ne font que les dégoûter.

Vous, aimable Daphné, que l’aveugle fortune
Condamne à vivre dans des lieux
Où l’on ne connaît point cette foule importune
Qui suit ici nos demi-dieux,
Ne vous plaignez jamais de votre destinée.
Il vaut mieux mille et mille fois
Avec vos rochers et vos bois
S’entretenir toute l’année
Que de passer une heure ou deux
Avec un tas d’étourdis, de coquettes.
Des ours et des serpens de vos sombres retraites
Le commerce est moins dangereux.

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À Monsieur Caze,

pour le jour de sa fête.

On dit que je ne suis pas bête :
Cependant, n’en déplaise aux donneurs de renom,
Quand il faut chanter votre fête