Page:Poe - Contes grotesques trad. Émile Hennequin, 1882.djvu/50

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devables de contes et de poésies dont aucun prix ne peut payer la beauté.


Émile Hennequin.



Les traductions qui suivent se composent de huit nouvelles, d’un fragment, et d’une suite de notes et maximes intitulées Marginalia. Une des nouvelles, L’homme sans souffle, était inédite à l’époque où Baudelaire a entrepris ses traductions, et n’a été publiée que dans l’édition de M. Ingram (1878). Le fragment n’est compris dans aucune des éditions du nouvelliste américain ; il nous a été communiqué par M. Ingram sur le texte paru dans le Gentleman’s Magazine. Quant aux sept autres nouvelles, l’une, la Caisse oblongue, a fait partie d’un volume de M. Hughes, mais traduite insuffisamment à notre sens ; les six autres sont inconnues du public français. Nous tenons à déclarer que pour trois de ces nouvelles, l’Inhumation prématurée, le Philosophe Bon-Bon, et la Découverte de Von Kempelen nous avons négligé de traduire une partie du texte anglais, afin d’éviter quelques paragraphes purement scientifiques qui nous semblaient superflus. Parmi les Marginalia, nous avons choisi ceux qui nous ont paru pouvoir intéresser le lecteur français, et omettant ainsi plus de la moitié.

Nous nous sommes attaché à reproduire exactement dans ces traductions les particularités de l’original, ses duretés, ses subtilités. Ce soin pourra déplaire. Mais la langue de Poe n’est pas telle qu’on puisse la rendre en périodes élégantes. D’ailleurs la notoriété acquise par les