Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/143

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Bugaboos et aux Kickapoos et s’attendre à en être quitte pour une simple égratignure. Pompée, je te prierai de me passer mon bras. Décidément (ceci s’adressait à moi) personne ne s’entend aussi bien que Thomas à fabriquer une jambe de liège ; mais si par hasard vous vous trouviez avoir besoin d’un bras, cher monsieur, je vous demanderais la permission de vous recommander tout particulièrement la maison Bishop.

À ce moment, Pompée vissa le bras.

— L’affaire a été chaude, vous pouvez le jurer !… Maintenant, animal, mets-moi mes épaules et ma poitrine… Pettitt confectionne les meilleures épaules, mais, pour une poitrine, je vous conseille de donner votre pratique à Ducrow.

— Une poitrine ! m’écriai-je.

— Pompée, n’auras-tu jamais fini de me donner cette perruque ? Après tout, c’est une rude épreuve que de passer sous le couteau à scalper de ces gaillards ; mais vous avez Delorme qui vous fournira un toupet superbe.

— Un toupet !

— Eh, moricaud, et mes dents ? Si vous désirez un bon râtelier, croyez-moi, n’hésitez pas à confier votre commande à Parmly ; ses prix sont élevés, mais il travaille dans la perfection. C’est égal, ce grand diable de Bugaboo m’a fait avaler