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Scène III


Un appartement dans un palais.


POLITIEN et BALDAZZAR.


BALDAZZAR.

Secoue ta torpeur, Politien ! Il ne faut pas, — non, il ne faut pas que tu cèdes à ces humeurs ; redeviens toi-même ! Chasse ces vaines rêveries qui t’assaillent et vis, car en ce moment tu es mort.

POLITIEN.

Tu te trompes, Baldazzar, je suis bien vivant.

BALDAZZAR.

Politien, cela m’afflige de te voir ainsi.

POLITIEN.

Cela m’afflige de fournir un motif de chagrin à l’ami que j’honore. Ordonne ! Que faut-il que je fasse ? À ta requête, je me débarrasserai de cette nature que m’ont transmise mes ancêtres, dont je me suis imbu avec le lait de ma mère, et je ne serai plus Politien, mais un autre[1] ! Ordonne !

  1. Comme tous les grands écrivains, Edgar Poe prête