Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/290

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II

Ce fut là qu’à travers une allée de cyprès titaniens, j’errai un soir avec mon âme — qu’à travers une allée de cyprès j’errai avec Psyché mon âme. C’était au temps où mon cœur volcanique ressemblait aux rivières de scories qui roulent, — aux flots de lave qui roulent leur onde sulfureuse du haut du Yaaneck, dans les climats extrêmes du pôle, — qui gémissent en roulant jusqu’au bas du mont Yaaneck, dans les royaumes du pôle boréal.


III

Nos paroles avaient été sérieuses et calmes ; mais notre pensée restait engourdie et terne, — notre mémoire paraissait engourdie et terne ; nous ne savions plus qu’on était en octobre, — nous ne songions pas à la date de cette nuit. (Ah, nuit de toutes les nuits de l’année !) Nous ne remarquions pas le sombre lac d’Auber — (bien qu’une fois déjà nous eussions fait le voyage), — nous ne nous souvenions plus du marais d’Auber, ni des forêts que hantent les vampires, dans le pays boisé de Weir.