Page:Poe - Contes inédits traduction William L. Hughes, Hetzel.djvu/300

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l’oubli de ma Lénore perdue, — de l’incomparable et rayonnante jeune fille que les anges nomment Lénore

Et qu’ici-bas, on ne nomme plus.


III

Et le bruissement triste, soyeux et incertain de mes rideaux violets me fit tressaillir, — me causa de fantastiques terreurs jamais ressenties jusqu’alors ; de sorte que, pour calmer les battements de mon cœur, j’allais me répétant : « C’est quelque visiteur qui veut entrer, quelque tardif visiteur qui veut entrer dans ma chambre —

Un visiteur et rien de plus. »


IV

Enfin mon âme reprit courage ; sans plus hésiter : « Monsieur, dis-je, ou bien Madame, je vous demande mille pardons ; mais le fait est que je sommeillais, et vous avez frappé si doucement, vous avez frappé, frappé si faiblement à la porte de ma chambre, que c’est à peine si je suis sûr